Hyper Simple

2017
Exposition d'études du 4 janvier au 4 février 2017 à l'atelier Dar, 12, rue de la Pierre aux Poissons à Pontoise

Le nom donné à cette première exposition personnelle est ironique : il pourrait suggérer que ma pratique des arts plastiques est d'une très grande simplicité technique et que les études exposées sous ce titre emphatique relèvent moins d'un travail élaboratif lent, long, patient, que d'une inspiration facile, au mépris de l'histoire des arts et des techniques. La réalité d'une pratique artistique est beaucoup plus complexe qu'il n'y paraît et les choix esthétiques qui se sont imposés à moi au fil des ans sont loin d'être simples. Pour l'essentiel, ma pratique consiste à me tenir au plus près de certains ressentis liés à une façon toute particulière d'observer le réel. Si j'avais à rendre compte de ma démarche, je l'énoncerais dans les termes suivants : comment transcrire sur une surface ou en volume une expérience de perception qui consiste à isoler mentalement une couleur et une forme de leur environnement d'origine ? Par exemple, comment transposer sur la surface d'une toile l'expérience consistant à percevoir le revêtement coloré qui recouvre les côtés de la remorque d'un camion de transport ? C'est cette expérience singulière, d'abord mentale — percevoir, isoler, dissocier, abstraire —, puis technique — déplacer, transposer, adapter sur un support physique — que s'efforce de traduire l'ironie de ce titre. En d'autres termes, pourquoi faire hyper compliqué quand on aimerait surtout faire hyper simple ? Et comment procéder pour que le résultat final suscite une impression d'hyper simplicité ?

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