Plans contigus

2015
Acrylique, fusain et pastel gras sur carton de récupération

En 2015, soit plus de dix ans après m'être engagé dans des recherches complètement autodidaxiques en arts plastiques, certains gestes techniques, certains mouvements, certaines orientations esthétiques commencent à me devenir familiers. Parmi ceux-ci, ce que j'appelle l'espace-limite ou limitrophe — l'entremêlement ou l'empiétement de deux zones de couleurs l'une sur l'autre ou l'une dans la contiguïté de l'autre —, joue un rôle cardinal dans les effets visuels que je cherche à produire. Si je devais résumer la préoccupation technique qui m'animait alors, je m'exprimerais en ces termes : comment exprimer une limite sans figurer celle-ci sous une forme sensible, symbolique ou conventionnelle, sans tracer une ligne qui sépare, dissocie, délimite des espaces, des figures ou des formes ?

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