Pièce unique 4

2025
Techniques numériques mixtes

Réalisée à partir d'outils numériques, cette étude tente de symboliser à grands traits certains aspects de ma pratique artistique. Parmi ceux-ci, des mots-clés en nombre limité — transversalité, latéralité, histoire, autoréférentialité — pointent quelques-unes de mes positions habituelles : les notions de transversalité et de latéralité renvoient principalement à une expérience corporelle, celle d'un positionnement visuel. Depuis mes tout premiers essais, il y a près de vingt ans, je tends à privilégier une approche « polyptyquaire » de l'image peinte. La notion d'histoire se réfère au souci et à l'expérience d'une certaine conscience historique : peut-on s'engager sérieusement dans une pratique artistique sans s'imprégner d'une histoire des techniques, des courants, des notions et des individualités qui en ont jalonné les chemins ? Symétriquement, quelles sont les incidences de cette imprégnation sur une pratique ? Comment dialogue-t-on avec les artistes et quelle place ceux-ci occupent-ils finalement dans un geste technique ou dans une orientation esthétique ? La notion d'autoréférentialité renvoie à l'idée d'une circularité, au double sens du mot : le mouvement circulaire — le circuit qu'opère le regard quand il parcourt les panneaux d'un polyptyque — ne revient pas seulement sur soi. Il traverse, se faufile entre, retourne à son point de départ et, en ce sens, circule entre les lignes et les figures. L'autoréférentialité se nourrit de cette circularité du regard : elle sollicite en principe la mémoire visuelle et invite à la comparaison ou, mieux, à une certaine associativité psychique.

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